Pour des conditions climatiques extrêmes
Pour ceux qui ne connaissent pas la marque, CIMALP (lire notre article) est une marque française créée en 1964. L’entreprise conçoit des vêtements techniques outdoor (comme la veste Storm Pro 3) pour la pratique des sports de montagne.
Cela s’appelle du hasard, mais lorsque j’ai reçu la dernière veste CimAlp Storm Pro 3H, il y a eu 3 semaines de tempête dans mon Pays Basque. Ici quand il pleut, ce sont des trombes d’eau qui tombent, avec cette année des vents violents. Si on rajoute le froid, et assez rare chez nous : de la neige ; ce fut un plaisir de tester cette nouvelle Storm Pro 3, dans ces conditions exécrables sur les sommets du Pays Basque.
L’essentiel
- Poids : 260 g
- Coloris : bleu et noir ou rouge et noir
- Fermeture par zip étanche
- Poche étanche zippée avec passage écouteurs
- Tissus extensible stretch
- Coutures étanches soudées
- Compacte
- Capuche avec « casquette » intégrée
- Technologie Ultrashell (lire l’article sur la marque)
- Respirabilité de 80 000 MVP
- Étanche à 20 000 Schmerbers
- Coupe-vent (résiste à des vents de plus de 100 km/h)
- Homologuée pour les ultratrails
- Prix : 219,90 €
Premier contact
A la prise en main la veste est effectivement légère : 240 g contre 320 g pour la Storm 2 (version précédente de la Storm 3). Côté coloris, le modèle que j’ai reçu est d’un bleu roi superbe. Au touché, elle parait assez épaisse, mais moins que le modèle précédent. Comme la plupart des vestes, elle possède une poche zippée étanche, assez grande pour y glisser un grand smartphone. Elle est plus conçue pour un lecteur MP3, avec un passage des câbles écouteurs.
Dans le dos, Cimalp a placé un astucieux système d’aimants. Il permet de tenir la capuche, quand on ne l’utilise pas. Cela l’empêche de se « balader » au gré du vent, et des petits sauts de cabris. Ingénieux, n’est-il pas ?
La Storm Pro 3 possède une membrane 3 couches dénommée Ultrashell®. Le nouveau tissu, extensible 3 couches Nano RipStop® 100g/m² offre une grande liberté de mouvements en course.
Sur le papier elle possède donc des atouts énormes. Je reste cependant toujours perplexe, sur le ressenti réel des chiffres annoncés par CimAlp. Une veste ultra résistante à l’eau, peut-elle être réellement ultra respirante ?
Sur le terrain
Vous l’avez compris, j’ai eu toutes les météos possibles et imaginables afin de tester cette veste. Vent, pluies abondantes, neige, froid et douceur, quoi de mieux, pour voir toutes ses qualités et éventuels défauts. J’ai donc offert mon corps à la science, enfin au P’tit Trailer d’abord. Je vais résumer ici 200 km de tests, en plusieurs sorties.
Premier essai
Je l’enfile, elle taille un peu plus grand que les autres marques. Sur les premières sorties, il fait environ -5 degrés. Je pars avec mes 3 couches de vêtements. L’idéal avec le froid (lire notre article sur le sujet). En arrivant au sommet, le vent est féroce et rend les températures glaciales. J’ai les mains congelées. Par contre avec ma capuche sur la tête, je suis très bien protégé. Je le suis également au niveau du tronc et du torse, aucune sensation de froid. Un petit élastique permet de tenir la capuche en place sur la tête, malgré le vent violent. C’est bien pensé.
La Storm Pro 3 et l’eau
Lors de certaines sorties en montagne, j’ai pu mettre en pratique la capacité de résistance à l’eau. La veste présente des caractéristiques formidables. Les « passe-pouces » empêchent l’eau de rentrer et les manches de remonter.
Sa capuche, grâce à la visière protège le visage des gouttes d’eau. Elle permet également de ne pas les avoir dans les yeux.
La résistance à l’eau est époustouflante, pas une seule goutte d’eau n’a traversé cette Storm 3, malgré les quantités abondantes et les 4 h de course sous l’eau.
Le confort
Cimalp a pensé à ceux qui ont vite chaud. En effet, la veste est pourvue d’un ergot de maintien. Cet accessoire permet de courir la veste entièrement ouverte. Pour ouvrir ou fermer le zip, il faut utiliser les 2 mains. Elle est un peu difficile à manipuler. Cela se justifie sûrement par l’étanchéité de celui-ci. Une petite pièce, type polaire, a été placée à l’extrémité du zip. Le morceau de tissu permet d’éviter les irritations lorsque que le menton frotte dessus. En bas, un élastique maintient la veste en évitant qu’elle ne remonte.
La sécurité
Côté sécurité, elle est dotée à l’arrière de petits prints réfléchissants, qui restent trop discrets, à mon avis. Je trouve que bien souvent les marques négligent cet aspect sécurité, et font le strict minimum vis-à-vis de la visibilité.
Quand il fait moins froid
Lors de mes sorties avec dix degrés affichés par le mercure, la veste s’avère légèrement trop chaude. C’est là que l’on voit la limite des vestes « étanches ». Cette Storm Pro 3 est effectivement plus respirante que d’autres marques, mais n’échappe pas à la sensation de chaleur, et aux gouttelettes de transpiration, dès qu’il fait plus doux. D’autant plus que le climat dans notre beau Pays est humide, donc la température augmente vite à l’intérieur des vêtements. Mais quelle marque peut se vanter d’avoir une veste complètement protectrice, dans laquelle on ne transpire pas du tout ? Ce serait une prouesse technique …
Ligne d’arrivée
Cette veste est homologuée pour les ultras-trails. Elle est vraiment taillée pour la montagne et la haute montagne. En effet, le vêtement joue parfaitement son rôle de protection contre les intempéries, que ce soit par vent fort ou pluie abondante.
La couleur est magnifique avec ce bleu roi, ses parties noires et grises. Par contre, mieux vaut pouvoir l’essayer car je trouve que CimAlp taille un peu plus grand que les autres marques. La Storm Pro 3 est cintrée et légèrement élastique. Elle permet alors une grande liberté des mouvements des bras. Pour ceux qui aiment l’avoir près du corps, je conseille une taille en dessous.
Pour les ultras, je trouve que l’avoir un peu plus grande est un avantage. Cela permet de la porter sur le sac d’hydratation, et ainsi protéger ce qu’il y a à l’intérieur.
Elle reste relativement fine quand on la met « en boule » et ne prend pas trop de place dans le sac.
C’est un budget, mais aussi un investissement. On peux la garder longtemps car cette veste est résistante. Je l’ai accrochée sur des ronces ou des branches, elle reste intacte.
Aucune crainte en bas des sommets, car quelle que soit la météo en haut, la protection sera optimale.