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UTMJ : au cœur des montagnes du Jura

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Il y avait bien longtemps que l’équipe de la rédaction n’avait pas accroché un dossard. C’était au mois de décembre 2019 pour l’Hivernal des Templiers. (Lire le compte rendu ici). 10 mois déjà, il était temps de se remettre en selle et de sentir de nouveau ce doux parfum des courses.

Ce sera donc pour la 1ère Edition de L’UTMJ, littéralement l’Ultra Trail Des montagnes du Jura, sur « La renarde » au format de 72 km/2600 D+.

Pour les plus gourmands, l’organisation proposait :

  • L’UTMJ 180 km/7800D+
  • La Franco-Suisse 112 km/4650D+ (raccourcie à 100 km suite aux intempéries, bravo à la réactivité de l’organisation)

Elle a pensé aussi aux coureurs désireux de découvrir leur territoire ou les adeptes de vitesse avec :

  • La CMM 38 km / 1100D+
  • La Lynx 19km / 690D+

Pour un premier dossard en 2020, les conditions s’annoncent dantesques. Et la difficulté du week-end Jurassien, commence dès la sortie de Paris, avec des trombes d’eau pendant les 6 heures de route, une horreur. Je n’ai jamais vu ça. Je n’imagine même pas les coureurs du 180 km, sous le déluge, partis au petit matin, et l’état du terrain qui se profile pour nous demain.

Arrivés à bon port à Métabief, petite station de ski du Jura, nous allons récupérer le précieux sésame, notre dossard.

Nous profitons de notre petite escapade, pour visiter et goûter les spécialités locales, telle que le comté, mont-d’or, le tout arrosé d’absinthe (une mini-goutte, faut pas abuser).

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De retour pour prendre un bon repas chaud, sous la tente dédiée.

Les plateaux-repas sont complets et copieux, avec soupe, pâtes au poulet et légumes, une belle portion de comté et pour finir sur une note sucrée, une belle grappe de raisin.

Extinction des feux à 21 h

Il est 19 h 30 et temps de récupérer nos clés. Il faut préparer nos affaires et dormir, car le réveil est prévu à 2 h 45.

Le départ de la course est prévu à 7 h, en trois vagues de 200 coureurs à intervalle de cinq minutes, conditions sanitaires obligent.

Vous me direz mais alors, pourquoi un lever à 2 h 45, pour attraper la navette à 4 h et une arrivée « dans la salle d’attente » à 5 h 45. Je me le demande encore. Nous sommes donc restés une bonne heure dans cette salle, à attendre le départ. Un petit café chaud, aurait été le bienvenu.

Petite amélioration de logistique pour la suite, en effet, un départ à 5 h pour une arrivée à 6 h 30 serait plus approprié.

Le départ

Nous sommes dans la 3ème vague, ça tombe bien. On n’est pas là pour faire un “chrono”. Les conditions sont assez bonnes. Il fait un peu froid. Une petite bruine accompagne nos premières foulées.

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De la boue, de l’eau, du trail : la vie

On le savait, le terrain allait être compliqué. Cela se confirme dès les premiers hectomètres, avec des glissades de coureurs, par-ci par-là.

2 h 30 de course et le premier ravitaillement pointe le bout de son nez. Après 17 km/704 D+, nous voilà à Morbier. Les bénévoles sont aux petits soins. ils nous servent leurs produits locaux, dans la joie et la bonne humeur. C’est un bon moment de partage.

Une petite “souplette” comme dirait « Jacquouille » et ça repart, direction Bellefontaine 7km / 360 D+, plus loin.

Il ne pleut pas, la météo annonce même quelques rayons de soleil, dans l’après-midi. Nous mesurons notre chance.

4 h 00 de course 24 km/1100 D+, 2ème ravitaillement, à la hauteur du premier, pour les plus gourmand, il y a même du pâté. On échange avec une traileuse, stressée par la barrière horaire. Nous la rassurons, pas de stress ; on est large.

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La fameuse barrière horaire

Après 5 h 45 de course, nous voilà arrivés à la Chapelle des Bois km 35/1500 D+, avec 1h15 d’avance, sur la barrière horaire. Nous sommes accueillis avec l’agréable chaleur, d’un feu de bois. Malgré les masques, on devine les sourires, sur les visages des bénévoles.

Depuis le début de la course, malgré des conditions peu optimales pour profiter du paysage, nous découvrons ce poumon vert Jurassien, ces immenses étendues de sapins bien alignés, une atmosphère enivrante et oxygénante.

Les rayons du soleil font leur apparition, accompagné d’un… Lynx. Je n’en reviens pas, ce n’est pas une hallucination. Malgré la distance qui nous sépare, on imagine la taille de la bête. Instant magique avec la nature.

“La luminosité fait peu à peu découvrir des paysages sublimes, on en redemande.”

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Chaux-Neuve, kilomètre 46/1700D+

Encore un instant magique, en sortant de la forêt, nous découvrons un point de vue exceptionnel, au sommet d’un tremplin de saut à skis. Nous descendons un escalier vertigineux pour rejoindre le ravitaillement au pied de ce super spot.

Les Jurassiens sont tellement chaleureux.

C’est une région qui respire le sport et la nature. Nous croisons nombre de gens nous encourageant, toujours avec un petit mot gentil.

Cela fait du bien dans ce contexte anxiogène, bien plus qu’une course, une bouffée d’oxygène.

Tremplin

Mouthe, kilomètre 54/1800D+

Nous atteignons Mouthe et sa majestueuse cascade. Les jambes commencent à se durcir. L’ascension du Mont d’or se profile.

Le terrain est toujours aussi boueux, voire parfois inondé. Nous sommes en fin d’après-midi, et des bourrasques de vent viennent compliquer les conditions de course.

Un dernier « ravito » ponctué de saucisse de Montbéliard, pour finir l’ascension du Mont d’or. Nous sommes au kilomètre 63/2100D+.

Le Mont d’or

Nous atteignons enfin le sommet. La récompense, le clou du spectacle est une vue imprenable sur la chaîne des Alpes avec le Mont Blanc en fond. Les températures ont chuté. malgré le froid et les rafales de vent (près de 80 km/h) on immortalise ce sublime paysage.

Panorama

Il reste 5 km. C’est la bascule, pour retrouver Métabief et goûter aux joies de franchir cette ligne d’arrivée.

Le dernier kilomètre se parcourt à la frontale, sous les acclamations du public. Nous franchissons l’arche d’arrivée ensemble comme toujours, avec mon binôme Nico, après 12h30 de course.

On notera la remarque anecdotique du speaker en manque d’inspiration, sur « notre performance pas terrible » accentuant son humour sur la différence avec le vainqueur de l’épreuve. Ça ; c’est l’esprit trail…

Aussitôt arrivé, aussitôt à table, devant une gargantuesque tartiflette à la saucisse de Morteau, bien au chaud et savourant notre journée dans les montagnes. Merci L’UTMJ.

Fin de week-end

Le lendemain matin, nous voilà déjà reparti vers notre chez nous.

Et comme si ce n’était qu’un au revoir, avec cette magnifique région, un chamois au bord de la route, de par sa présence, clôture un formidable week-end.

Merci à l’organisation de l’UTMJ et aux bénévoles, pour votre disponibilité, pour votre réactivité et votre gentillesse. Ce ne fut pas un weekend de tout repos avec le contexte sanitaire et des conditions météo de folies. Une première édition déjà très bien rodée, des ravitaillements et un balisage digne des plus grandes courses, félicitations.

Forêts du Jura

“Longue vie à l’UTMJ ! Vive le Jura et le comté.”

Pour découvrir l’UTMJ, c’est par ici

À propos de MATHIEU JESEQUEL

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