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L’Hivernale des templiers : Immersion au cœur du Larzac

Une couverture comme on les aime, à l’arrache.

Un départ le samedi matin en voiture avec au programme environ 7h de route. Nous sommes accompagnés de notre « sam » François, un blablacariste de 70 ans mi-Ricain mi-Frenchi anti Trump ayant vécu 40 ans de l’autre côté de l’Atlantique.

Le voyage est plutôt agréable malgré la distance. Arrivés sur place, nous faisons une halte « récupération des dossards » avant notre point de chute final.

François novice dans notre « milieu de tarés » est complètement emballé et excité par cette ambiance si particulière.

On sent que l’organisation « Templiers Events » est bien rodée, les bénévoles sont disponibles et réactifs.

La dotation est à la hauteur de sa « grande sœur » Le Festival des Templiers avec :

Nous voilà le soir venu, en compagnie des amis Julien Rabié de CBDB regarde ses vidéos, elles sont justes dingues, et Simon Dugué un sportif/journaliste de chez outside média avec des perfs de folies dont la simplicité et la gentillesse forcent le respect.

Je ne remercierais jamais assez les organisations qui nous permettent de faire de belles rencontres et de tels moments de partage.

Après quelques heures de sommeil, enfin surtout pour Nico, mon acolyte de toujours (il ronfle comme un moteur de 2cv), le réveil sonne à 3h30. Ça pique de partout !

On s’équipe à moitié endormis.

Après avoir tout “checké”, je sens comme une gêne sur l’avant du pied droit. Ce n’est pas grave … Il est trop tard pour changer de shoes, l’objectif étant de tester les Saucony iso 2gtr sur 64km.

Nous partons pour le petit déjeuner. Il faut d’abord affronter les innombrables couloirs chauffés ou non suivant la « classe de chambre» choisie. Puis sortir du bâtiment sous la pluie et le contourner.

“Il est 4h15, je suis déjà refait” !

Je vous décris nos aventures rigolotes avec nostalgie et plaisir.

J’en profite pour remercier l’organisation et plus particulièrement Odile Baudrier ainsi que l’hôtel du Cap-vert qui ont « main dans la main » géré la logistique « des coureurs couvreurs » sans aucune fausse note.

Après quelques minutes en voiture pour rejoindre les navettes, nous sommes accueillis toujours par les bénévoles, pour un café « caca » très sympa. C’est un peu notre exutoire d’avant course. Merci à Templiers Events !

Il est 5h15, les bus sont présents, le flot des 700 coureurs attendus est absorbé tranquillement. Un trajet de 45’ annoncé par l’orga pour rejoindre La Couvertoirade se passe tranquillement.

Arrivé sur site, en sortant de nos bus surchauffés, le froid mêlé à l’humidité nous prend. Je suis comme mes comparses d’aventure, gelé. Il est temps que l’on parte.

Le speaker hurle dans son micro.

« Fait craquer les fumis » ! Era sonne et résonne en chacun. Le départ est donné, la délivrance 3h après notre bourreau, le réveil.

La Couvertoirade lieu de départ, village typique de la région, pittoresque où les habitants ont dû s’accommoder de notre bordel de furieux à 6h45 du mat.

Le départ était cool, j’ai ressenti l’émotion vécu lors de ma participation au Grand trail des Templiers en 2012. Mais avec bien moins de monde même si le taux de participation augmente chaque année.

Le début de course est plutôt tranquille, on sait que ça bouchonne un peu sur un rétrécissement au début du parcours.

Pas de stress, la préparation a été inexistante, la faute à une vie pro/perso dure dure. On vient ici pour voir du pays, peu importe le temps que cela prendra.

D’ailleurs on n’hésite pas à s’arrêter peut-être un peu trop pour immortaliser notre aventure.

Canals (Km 8,3 )  premier ravito

Les bénévoles nous accueillent avec une boisson chaude et le sourire qui fait plaisir. On en profite pour faire une petite mise en scène à la sortie du ravito pour la vidéo de Julien, en jetant un gobelet par terre (que nous avons naturellement ramassé) pour mettre en évidence le manque de savoir-vivre de certains coureurs.

Fondamente (23,5 km)

Le temps est couvert, arrivé au 2ème ravito à Fondamente. Julien en profite pour changer la batterie de sa caméra et nous, recharger les nôtres en mangeant du roquefort.

Il s’aperçoit qu’une couture de son sac vient de lâcher. Une vraie galère à remettre. Nico part devant pendant que l’opération rafistolage se met en place.

Ce contretemps nous a bien refroidis. Il fait 7 degrés et j’ai simplement mis une sous-couche thermique Brubeck Dry sous ma veste. Cela suffit largement à me protéger, mais l’humidité accumulée, associée au vent me glace les os.

Pas pour longtemps avec une montée « dré dans le pentu » juste à la sortie et une portion de 15 km/800D+ au programme de ce tronçon de course.

Le Viala du Pas de Jaux dans le château (km 41)

Cela fait déjà 16km que je cours sur de grosses ampoules sous les deux pieds.

Le combo boue, flaque boue y est sans doute pour quelque chose. À moins que ce ne soit le matériel pas adapté à ce genre d’épreuve. Je prends sur moi car nous abordons une des plus belles parties du parcours avec l’ascension du point culminant de la course et une vue à 180°.

La Bergerie – Jasse de Lapanouse de Cernon (50 km)

Nous arrivons donc au dernier ravito dans la bonne humeur, le soleil et un ciel dégagé contribuent grandement à notre état euphorique. Nous sommes accueillis toujours avec le sourire des bénévoles et des tablées de victuaille de folie, crêpes, pâté, roquefort, bières sans alcool (ce n’est pas drôle), bref un bon moment qui revigore le trinôme. 

 

Il reste environ 14 km pour 800 D+.

En sortant de cet endroit chaleureux, je ne me doutais pas que mon long chemin de croix commencerait. La douleur sous les pieds est devenue très intense, associée à une préparation inexistante (inscription 8 jours avant), et un état de fatigue cumulé depuis 2 mois. Le retour de bâton a été tel un « extra base Hit » au baseball « un coup sûr ».

“J’ai senti mon corps me lâcher peu à peu.”

10 km plus tard, au point de passage on nous annonce encore 6 km/300D+. Impossible. Le « 2ème effet kisscoll », l’extra-Ball fait mal.

Les copains montent au train et m’attendent à chaque sommet, la solidarité me touche.

Nous redescendons pour atteindre les caves de roquefort. Musculairement les jambes vont bien mais je n’ai plus d’énergie et les pieds, n’en parlons pas.

Nous atteignons enfin le gymnase où la veille nous plaisantions avec les bénévoles lors de la remise des dossards.

Nous passons la traditionnelle et mythique arche en bois estampillée HIVERNALES DES TEMPLIERS après un peu plus de 11h de course. Nous sommes accueillis par un Dominique Chauvelier reconverti en speaker de luxe pas très avenant, anecdotique.

Je préfère m’attarder sur les bénévoles qui nous attendent avec une superbe plaque en bois de finisher qui change de la traditionnelle médaille.

Malgré notre arrivée quelque peu tardive, le buffet est immense, je me délecte d’une soupe de lentilles qui restera comme un très bon souvenir d’après course.

“Il est 18 h, nous sommes partis ensemble et revenons ensemble.”

Une fin de soirée à partager des bouts de nos vies devant la traditionnelle boisson du trailer, une bière bien méritée.

J’ai ressenti sur cette course une certaine osmose entre les trailers/traileuses, un profond respect entre tous les acteurs de cet évènement sportif. Cela fait du bien cette petite parenthèse dans nos vies folles.

Le kif dans cette histoire, c’est de partager en pratiquant notre passion. Comme vous le savez, Nico et moi ça fait euh … un bout de temps que l’on partage et vit pleinement nos aventures.

Sur l’Hivernale des templiers 2019 ont à partagé près de 11h d’efforts, rigolades, soutiens, visuels (dédicace à Nico et Ju), et papotages en attendant et soutenant chacun de la team du jour.

J’ai trouvé dans ce « Templiers expérience » plus que je ne suis venu en chercher. Merci à Nicolas, l’Anton Kuprika des Hauts de Seine, Julien Rabié, notre youtubeur au grand cœur et Simon Dugué, arrête d’aller aussi vite, on aimerait partager plus avec toi.

Dédicace également à Zinzin reporter rencontré avant le départ, aussi cool que détendu, un mec au top.